• Jour 3, Kamakura

            Kamakura n’est peut-être pas la ville la plus connue du japon, mais elle déborde d’un charme certain. C’est une petite cité côtière au riche passé historique qui fut capitale du Japon jusqu’en 1333.

     

    Je vous invite tout d’abord à me suivre au sanctuaire Shinto,Tsurugaoka Hachiman-gū, le plus important de Kamakura. Oh, je vous vois venir ! « Elle va encore nous parler de temples, de temples et de temples. Il n’y a donc rien d ‘autre à voir au japon ? ». Hé bien si, mais les temples sont tellement beaux que je ne vais pas me priver de vous en parler encore et encore. Et celui-ci à une histoire assez intéressante, enfin vous allez bien voir.

     

    Entrée du temple

    Ka

    Les escaliers infernaux

    Ka

    Cérémonie traditionnelle 

    Ka

    Ce sanctuaire a été construit en 1063 et est dédié à un certain Hachiman Daimyojin, au nom imprononçable, dieu de la guerre de son état et protecteur de la ville. Alors essayons de ne pas l’offenser, voulez-vous. C’est  Minamoto no Yoritomo, le fondateur du shogun Kamakura, qui choisit cette ville en 1191 et qui décida que le pauvre Hachiman, qui n’avait rien demandé, en devienne le protecteur. Une charge de travail en plus pour le dieu, une !

    Kamakura, jour 3

    Le fameux Hachiman

    Une gentille vieille dame qui vendait des fleurs près du temple racontait à qui voulait bien l’écouter des anecdotes sur ce lieu. De nature curieuse, j’ai décidé de me rapprocher et d’écouter ce qu’elle disait. Bien que je n’aie pas tout compris, elle narrait l’histoire de plusieurs centaines de guerriers d’un clan qui se sont donnés la mort au sein du temple suite à une défaite lors d’une guerre contre le clan Taira. Bref pas très joyeux, mais cela illustre bien le sens du sacrifice qui court dans les veines japonaises. Cette histoire m’a fait penser à un film d’animation japonais « Escadron fleurs de cerisiers ». Lors de la guerre du Pacifique, le capitaine Nogami, pilote suicide japonais veut donner sa vie en se projetant avec son avion bourré d'explosifs contre la flotte Américaine. Sa première tentative se traduisit par un échec, mais il trouva la mort lors de son second essai qui entraîna l’explosion d’un porte avion américain. Mais je divague….

    D’ailleurs en parlant d’histoire sordide, au pied d’un escalier qui mène au temple on trouve un Ginkgo Biloba, un arbre au tronc épais avec de petites feuilles vertes. Cet arbre est une vraie star. Il aurait permis au petit Kugyo Minamoto de se cacher lors de l’assassinat de son oncle, le troisième Shogun. Mais en vérité, personne ne sait si cet arbre est celui d’origine ou si un autre arbre avait été replanté ici.

    En bref, ce sanctuaire traditionnel, peint d’une vive couleur rouge, est un lieu agréable à découvrir, bien qu’il faille escalader un nombre incalculable de marches pour y parvenir. Voilà pourquoi je vous conseille de chausser des baskets plutôt que des getas sinon vous risqueriez de n’admirer cette merveille qu’en photo sur google image.

    Après avoir grignotés quelques onigris (des boulettes de riz fourrées d’un ingrédient mystère et entourée d’algues) achetés dans une petite épicerie, j’ai décidé de reprendre ma route en direction du quartier de Komachi dans lequel on trouve le célèbre Bouddha Daibutsu.

    Ka

    Onigri fourré au saumon

    Ka

    Onigri dont je n'ai pu déterminer le goût, mais surement des algues étant donné que c'était vert.

    Ce Bouddha est sans conteste le monument le plus connu de la ville, mais aussi le plus touristique. Il vous faudra débourser 200 yens pour pouvoir le contempler. (Pas de panique, cela vaut environ 1,50 euros) Le grand Bouddah Amitabha est une gigantesque statue de bronze datant de 1252, mesurant 14 m à vue d’œil, et qui doit peser plus de 120 tonnes. Les sculpteurs de cette œuvre d’art ont probablement été Gorōemon Ōno ou Hisatomo Tanji. La statue est dans une position de la méditation zen dite « jo-in ».

     

    Ka

    Ka

    Ka

    Ka

    Il y a même des fenêtres pour aérer Bouddha

    Ka

    Ka

    Ka

    Ka

    S’il n’y avait pas autant de touristes le lieu serait sans conteste propice à la méditation. Derrière le Bouddha s’étale une forêt verdoyante, que je dirais sortie de Nausicaa et la vallée du vent. Oui, pour moi toutes les forêts ressemblent à celles vues dans l’œuvre de Miyazaki. Je n’y peux rien si je suis restée un grand enfant.

     

    Cette grande statue semble veiller sur la ville, n’en déplaise à Hachiman. Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise sur des marches à la contempler. En tout cas très longtemps étant donné que le soleil commençait à se coucher. Un panneau à l’entrée du site déclarait ceci : « Étranger, qui que tu sois et quelles que soient tes croyances, quand tu entreras dans ce sanctuaire, souviens-toi que tu foules un sol sacré par les siècles passés. Ceci est le temple de Bouddha et la porte de l'éternel, et tu dois donc entrer avec respect ». Cela traduit bien l’ambiance de ce lieu, je vous l’assure.

    Alors que je partais, j’entendis un guide qui expliquait que le bâtiment qui abritait le Bouddha aurait été ravagé par un typhon ou par un tsunami à la fin du XVe siècle. 

     

    D’ailleurs à une époque la statue était dorée. Aujourd’hui seules quelques traces subsistent. On peut également visiter l’intérieur car le Bouddha est creux et des graffitis laissés par les visiteurs sont visibles à l’intérieur. Quelle honte d’endommager pareille œuvre d’art ! Si je les tenais ces sales petits scrogneugneux, je leur ferais passer un sale quart d’heure en huit minutes ! De plus, à l’époque, trente-deux pétales de lotus en bronze entouraient le socle de la statue. Aujourd’hui il  n’y en a plus que quatre qui ne sont plus à leur place originelle.

    Un séisme en 1923 détruisit la base sur laquelle reposait la statue mais elle fut réparée deux ans plus tard. Des réparations eurent également lieu dans les années 60 et les japonais installèrent des protections contre les tremblements de terre. Mes amis, le pire a été évité !

     

    Ka

    Ka

    Le nectar japonais

    Après un repas composé de gyudon (du bœuf en lamelle avec des oignons) et largement arrosé de saké, acheté auprès d’un vendeur ambulant, je décidai d’aller prendre mes quartiers dans un petit ryokan dénommé le Kakiya.  Après une bonne journée de marche, rien ne vaut une vraie nuit de sommeil, allez, oust !

     

    Ka

    Ka

    Il y a même une télévision, vive la technologie !

     

    BONUS : Vidéo de fabrication de Onigri, enjoy !

     


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :