• Jour 2, Kyôto

    Après la visite du quartier de Gion, je décidai de découvrir la ville de Kyoto une journée de plus, et cette fois en pleine journée ! Il y avait certains « classiques » de la ville auxquels je ne pouvais me dérober.  Chaussez vos baskets, mettez votre appareil photo en bandoulière, n’oubliez pas votre carnet et votre stylo, et c’est parti !

    Je me suis tout d’abord rendu au Kinkaku Ji, une ancienne villa d’un shogun également appelée « Le Pavillon d’Or ». Il ya tellement à dire sur cet édifice que vous dormiriez tous sur votre clavier avant d’avoir fini de lire mes explication alors je vais m’efforcer de faire taire les voix dans ma tête et aller à l’essentiel. Non ne fuyez pas, je ne suis pas folle, enfin je crois.

    Kyoto, jour 2 

    Le Pavillon d'Or

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

     

    Le bâtiment actuel date de 1955 car l’original a été incendié en 1950 par un moine mentalement déficient. A l’origine Yoshimitsu (1358-1408), le 3e des shoguns Ashigaka acheta en 1397 le site qui abritait la villa Kitayamadai de Saionji Kintsune, chef du clan Saionji et il y construisit une nouvelle villa, Kitayamaden, devant accueillir des reliques bouddhiques. Le temple a été incendié plusieurs fois pendant la guerre d’Onin et seul le Pavillon d’or avait survécu. Jusqu’à ce qu’un moine décide de saccager cette merveille. Le jardin a cependant conservé son aspect d’époque.

    Kyoto, jour 2

    Photo du Pavillon après l'incendie.

    Si comme moi, vous vous demandez si le nom « Pavillon d’or » vient du fait que le lieu est recouvert d’or… Hé bien oui ! En 1987, lors de sa rénovation il reçoit une couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or mais n’espérez pas gratter les murs pour prélever un peu de cet or. En effet une couche de laque recouvre l’or pour le protéger contre les intempéries et des caméras préservent le pavillon contre les petits fouineurs et les moines pyromanes.

    En 1994, (l’année de ma naissance, c’est un signe, non ?), le Pavillon d’Or est inscrit à l’UNESCO. Il est intéressant de noter que le lieu abrite les reliques de Bouddha, c’est un shariden. Au sommet du toit se trouve la sculpture d’un coq gaulois doré. Pardon, d’un fenghuang, un phoenix chinois.

    Kyoto, jour 2 

    Fenghuang doré

    Le temple est situé un peu en marge de la ville, ce qui lui confère cet aspect magique et mystique car il semble perdu au milieu de la forêt de Totoro. Il est situé au bord d’un petit lac qui reflète admirablement, lors des jours de beaux temps, la façade tapissée de feuilles d’or. Cet édifice aux murs dorés qui semble sortit du japon féodale tranche, à l’image de Gion, avec la modernité de la ville et je comprends pourquoi Kyoto est appelée « la ville culturelle » du Japon. L’intérieur est très épuré, dans la pure tradition japonaise et notre guide nous parle avec emphase de l’histoire de ce lieu.

    Après avoir quittée le temple de Kinkaku ji, j’ai décidé de faire une visite très originale. Un autre temple situé à l’est de Kyoto. Alors en route pour le sanctuaire Kiyomizu Dera ! 

     Mais avant que diriez vous de déguster un petit encas japonais ? Ce jour là ce fut de L'okayodon, composé de riz de poulet et d'oeufs accompagné de sauce soja.

    Kyoto, jour 2

                Ce nom barbare, que je vous défie de dire très vite sans crocheter, désigne un complexe de temples bouddhiques et shintoistes dédiés à la déesse Kannon qui est également classé à l’Unesco en (roulement de tambour) 1994. Encore une fois, je vais essayer de vous faire un résumé concis de ma visite dans ce lieu fabuleux !

     

    Kyoto, jour 2 

    Plateforme avec vue sur Kyoto

                Selon la légende ce temple aurait été construit par en 798 par Sakanoue no Tamuramaro, à la fin de l’époque Nara. Les bâtiments actuels datent de 1633 et ont été édifiés par un certain Iemitsu Tokugawa.

     

    Kyoto, jour 2

    Entrée du Jishu-jinja

    Kyoto, jour 2

    Porte Nio Mon

                L’un des bâtiments de ce complexe de temples offre un panorama extraordinaire sur la ville de Kyoto. En contrebas de cet édifice se trouve une chute d’eau Otowa-no-taki réputée pour sa kiyoi mizu « eau pure » qui forme trois canaux qui vont se jeter dans une mare. Boire l’eau de ces trois canaux favoriserait la santé, la longévité et la réussite dans les études. (Je vous dirai si c’est du pipeau ou non quand je passerai mon BTS Tourisme)

     

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Chute d’eau Otowa-no-taki, avec ses trois canaux 

                L’un des temples de ce complexe a particulièrement attiré mon attention. Il se nomme le Jishu-jinjaet et est dédié à Okuninushino-Mikoto, une sorte de dieu de l’amour local. Dans ce temple se trouvent deux pierres, espacées de 18 mètres. Les personnes célibataires doivent franchir la distance entre ces pierres, les yeux bandés. Accomplir ce trajet est un présage de rencontre amoureuse. J’ai essayé. Je n’ai jamais atteint la pierre. No comment.

     

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Les pierres de l'amour

                Il existe une expression japonaise « Kiyomizu no butai kara tobioriru » qui signifie « se jeter du Kiyomizu-dera » ou, en français, « se jeter à l’eau ». En effet, sous la période Edo, une rumeur prétendait que les personnes capables de survivre à un saut de la plateforme du temple, verraient leurs vœux se réaliser. 234 sauts ont été comptabilisés avec un taux de survie de 85,4 %. Le saut fait une quinzaine de mètres et la végétation au sol permettrait d’amortir le choc. La pratique est quand même aujourd’hui interdite. Ils sont fous ces japonais ! D’ailleurs j’ai cru que mon guide se moquait de moi lorsqu’il m’a raconté cette anecdote.

     

    Kyoto, jour 2

    Statue de dragon du temple

                Enfin bref, ce temple est l’un des joyaux de Kyoto et malgré ses traditions plutôt étranges pour des occidents et le goût bizarre de son eau, il est très agréable à visiter. Il y règne une atmosphère spéciale, qui mêle sérénité et harmonie. Les moines qui y vivent sont accueillants envers les étrangers et on se sent juste bien dans et endroit, propice à la méditation et à la réflexion. Il est plaisant d’errer dans ces jardins japonais typiques bien entretenus, de goûter au simple plaisir d’exister et de sentir le soleil réchauffer sa peau. Comme vous le voyez, l’ambiance spirituelle de ces temples à déteint sur moi et sur mon humeur. J’en oublierais presque que je me suis fait agresser hier par une mamie hystérique. 

     

            Le soir, je pus obtenir une table dans un Ryotei de Kyoto, un restaurant japonais entouré d'un jardin traditionnel. Le Ryotei dans lequel j'ai eu la chance de dîner se nomme Hyo-Tei est est tenu par le chef Eitishi  Takahashi. Au menu, des plats rafinés et typiquement japonais tel du boeuf de Kobé en sukiyaki (en steack) ou encore du daifuku, un gateau à base de riz.

     

    Kyoto, jour 2

    Daifuku

            Je passai ensuite la nuit dans un petit hôtel traditionnel, le ryokan Motonago où confort et tradition cohabitaient sans se marcher sur les pieds.

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    BONUS : Pour vous remettre de mon très long article, je vous propose de regarder cette vidéo de Cyprien sur le Japon !


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :