•    J’arrivais enfin à Kyoto, appareil photo, crayon et carnet en main.  

    Premier jour au Japon, Kyôto 

    Lanternes de Gion, toute une ambiance japonaise !

          J’étais particulièrement enthousiaste à l’idée de visiter cette ville, qui est la capitale culturelle du pays, mais mon engouement ne provenait pas de la perspective de visiter certains des 1 650 temples bouddhistes et des 400 sanctuaires shintoïstes…

     

    Premier jour au Japon, Kyôto 

    Des ruelles mystérieuses....

          En effet Kyoto, et plus particulièrement le quartier de Gion, est le théâtre de l’un des mes roman et film favoris. Geisha est un roman d'Arthur Golden publié en 1997 et adapté au cinéma en 2005 par Rob Marshall avec « Les Mémoires d'une geisha ». L’histoire commence en 1929 dans un petit quartier de pêcheurs où Chiyo et sa sœur Satsu sont vendues par leur père et envoyées dans le quartier de Gion où l’une  se retrouvera dans une Okiya (maison de geishas) et l’autre dans une maison close. Le roman, tout comme le film, retrace le parcours de ces deux sœurs. Il révèle l'amour que ne peuvent connaître les geishas. Toute leur vie, elles sont soumises et n'ont pour seul but que de divertir les hommes. Véritable travail anthropologique l'ouvrage détaille ce qu'est une geisha et dénonce certains préjugés sur ce métier. En effet, souvent assimilé à de la prostitution, le métier de geisha s'apparente davantage à un art.

    BO Mémoire d'une geisha

     

    Premier jour au Japon, Kyôto 

    Des boutiques savamment éclairées

    Premier jour au Japon, Kyôto 

    Un quartier au charme certain ! 

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

     

          C’est donc au crépuscule, dans le quartier de Gion, que commença ma visite de la ville dans lequel j’espérais secrètement croiser l’un des ces créatures mystérieuses que l’on ne nomme qu’en chuchotant : « Geisha ». Visiter Gion n’a de sens que s’il fait nuit car c’est à ce moment là qu’il devient dynamique. Chaque pas dans ce quartier, qui semble s’être figé dans le temps, me rapprochait un peu plus de Chiyo et de sa sœur Satsu. De nombreuses personnes se pressaient ici  à la nuit tombée où les maisons de bois traditionnelles japonaises (machiya) et les maisons de thé (ochaya) se succédaient aux jardins à demi-dissimulés derrière des clôtures colorées. Aucun immeuble moderne dans ce quartier qui se veut authentique et qui a été classé patrimoine historique au Japon. De plus l’ensemble du réseau électrique et téléphonique afin de préserver la beauté originelle de Gion. Des lanternes de papiers aux motifs stylisés de dragons diffusent une lumière orangée, tamisée et onirique, qui révèle tout en préservant une certaine intimité.  Je déambulais plusieurs heures dans ce quartier avant de croiser deux geishas vêtues de kimonos aux motifs traditionnels arborant deux ombrelles aussi fragiles que du papier.  Maquillage marmoréen, tissus soyeux, et cheveux noirs retenus par de larges épingles. Elles étaient telles que je me le représentais. Je me sentais très gauche et maladroite aux côtés de ces femmes qui semblaient presque flotter dans les airs. Je les regardai passer en les saluant avec un «Konbawa» (bonsoir) à moitié étranglé. C’est à ce moment là que je trébuchai très bruyamment dans un parquet de fleurs déclenchant leurs rires discrets et cristallin. Ces femmes semblaient si irréelles qu’on les croyait sortie d’un livre sur le Japon ancestral.

     

          Les geishas de Gion sont connues sous le nom de « geiko » qui signifie « enfant des arts » tandis que geisha signifie « artiste ». Il y a deux hanamachi à Kyoto, deux quartiers de geishas : Gion Kōbu et Gion Higashi. Malgré le déclin considérable du nombre de geishas la ville reste célèbre pour son architecture et ses divertissements traditionnels. Un dernier mot sur les maisons de thé dans lesquels vous n’entrez que grâce au bon vouloir de la maîtresse des lieux. Ce sont des établissements traditionnels où les clients de Gion (autrefois des samourais, aujourd’hui des hommes d'affaires) se divertissent en compagnie des geiko.

     

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Les fameuses Geishas

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

          Etant une femme, je n’étais pas autorisée à entrée dans une maison de thé je pus néanmoins me faufiler jusqu’à une petite ouverture d’une ochaya afin d’observer pendant quelques instant une geisha qui, en quelques gestes fluides et précis, honorait la cérémonie du thé. C’est à ce moment là que je fus surprise par une petite vieille teigneuse qui me chassa à coup de bâtons. Si vous ne me croyez pas j’ai encore le dos constellé de bleus. Elle ne payait pas de mine mais elle tapait fort tout en criant des insultes que je ne noterai pas ici afin d’épargner les âmes sensibles. C’est ainsi que je décidai de terminer mes pérégrinations à Gion. Je lançai un dernier regard en arrière comme un adieu silencieux à la petite Chiyo. 

     

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Un petit verre de saké ?

     

          En Bonus : j'ai assisté à un spectacle durant lequel des apprentis geishas, des maikos dansaient au son d'un shamisen. Enjoy !

     

           Le soir je mangeai dans un petit restaurant de quartier dans lequel je pus déguster de l'okonomiyaki, qui se compose d'une pâte entourant un nombre d'ingrédient variable, et souvent indéterminé, tels des légumes, du riz ou du poissons, découpés en morceaux et cuits sur une plaque chauffante. 

    Premier jour au Japon, Kyôto

     

           Enfin, je passai la nuit dans un hôtel de Kyoto sans prétention mais débordant de charme, le Karaku. Les propriétaires étaient aux petits soins. Le pied !

    Premier jour au Japon, Kyôto

    Premier jour au Japon, Kyôto


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  • Après la visite du quartier de Gion, je décidai de découvrir la ville de Kyoto une journée de plus, et cette fois en pleine journée ! Il y avait certains « classiques » de la ville auxquels je ne pouvais me dérober.  Chaussez vos baskets, mettez votre appareil photo en bandoulière, n’oubliez pas votre carnet et votre stylo, et c’est parti !

    Je me suis tout d’abord rendu au Kinkaku Ji, une ancienne villa d’un shogun également appelée « Le Pavillon d’Or ». Il ya tellement à dire sur cet édifice que vous dormiriez tous sur votre clavier avant d’avoir fini de lire mes explication alors je vais m’efforcer de faire taire les voix dans ma tête et aller à l’essentiel. Non ne fuyez pas, je ne suis pas folle, enfin je crois.

    Kyoto, jour 2 

    Le Pavillon d'Or

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

     

    Le bâtiment actuel date de 1955 car l’original a été incendié en 1950 par un moine mentalement déficient. A l’origine Yoshimitsu (1358-1408), le 3e des shoguns Ashigaka acheta en 1397 le site qui abritait la villa Kitayamadai de Saionji Kintsune, chef du clan Saionji et il y construisit une nouvelle villa, Kitayamaden, devant accueillir des reliques bouddhiques. Le temple a été incendié plusieurs fois pendant la guerre d’Onin et seul le Pavillon d’or avait survécu. Jusqu’à ce qu’un moine décide de saccager cette merveille. Le jardin a cependant conservé son aspect d’époque.

    Kyoto, jour 2

    Photo du Pavillon après l'incendie.

    Si comme moi, vous vous demandez si le nom « Pavillon d’or » vient du fait que le lieu est recouvert d’or… Hé bien oui ! En 1987, lors de sa rénovation il reçoit une couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or mais n’espérez pas gratter les murs pour prélever un peu de cet or. En effet une couche de laque recouvre l’or pour le protéger contre les intempéries et des caméras préservent le pavillon contre les petits fouineurs et les moines pyromanes.

    En 1994, (l’année de ma naissance, c’est un signe, non ?), le Pavillon d’Or est inscrit à l’UNESCO. Il est intéressant de noter que le lieu abrite les reliques de Bouddha, c’est un shariden. Au sommet du toit se trouve la sculpture d’un coq gaulois doré. Pardon, d’un fenghuang, un phoenix chinois.

    Kyoto, jour 2 

    Fenghuang doré

    Le temple est situé un peu en marge de la ville, ce qui lui confère cet aspect magique et mystique car il semble perdu au milieu de la forêt de Totoro. Il est situé au bord d’un petit lac qui reflète admirablement, lors des jours de beaux temps, la façade tapissée de feuilles d’or. Cet édifice aux murs dorés qui semble sortit du japon féodale tranche, à l’image de Gion, avec la modernité de la ville et je comprends pourquoi Kyoto est appelée « la ville culturelle » du Japon. L’intérieur est très épuré, dans la pure tradition japonaise et notre guide nous parle avec emphase de l’histoire de ce lieu.

    Après avoir quittée le temple de Kinkaku ji, j’ai décidé de faire une visite très originale. Un autre temple situé à l’est de Kyoto. Alors en route pour le sanctuaire Kiyomizu Dera ! 

     Mais avant que diriez vous de déguster un petit encas japonais ? Ce jour là ce fut de L'okayodon, composé de riz de poulet et d'oeufs accompagné de sauce soja.

    Kyoto, jour 2

                Ce nom barbare, que je vous défie de dire très vite sans crocheter, désigne un complexe de temples bouddhiques et shintoistes dédiés à la déesse Kannon qui est également classé à l’Unesco en (roulement de tambour) 1994. Encore une fois, je vais essayer de vous faire un résumé concis de ma visite dans ce lieu fabuleux !

     

    Kyoto, jour 2 

    Plateforme avec vue sur Kyoto

                Selon la légende ce temple aurait été construit par en 798 par Sakanoue no Tamuramaro, à la fin de l’époque Nara. Les bâtiments actuels datent de 1633 et ont été édifiés par un certain Iemitsu Tokugawa.

     

    Kyoto, jour 2

    Entrée du Jishu-jinja

    Kyoto, jour 2

    Porte Nio Mon

                L’un des bâtiments de ce complexe de temples offre un panorama extraordinaire sur la ville de Kyoto. En contrebas de cet édifice se trouve une chute d’eau Otowa-no-taki réputée pour sa kiyoi mizu « eau pure » qui forme trois canaux qui vont se jeter dans une mare. Boire l’eau de ces trois canaux favoriserait la santé, la longévité et la réussite dans les études. (Je vous dirai si c’est du pipeau ou non quand je passerai mon BTS Tourisme)

     

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Chute d’eau Otowa-no-taki, avec ses trois canaux 

                L’un des temples de ce complexe a particulièrement attiré mon attention. Il se nomme le Jishu-jinjaet et est dédié à Okuninushino-Mikoto, une sorte de dieu de l’amour local. Dans ce temple se trouvent deux pierres, espacées de 18 mètres. Les personnes célibataires doivent franchir la distance entre ces pierres, les yeux bandés. Accomplir ce trajet est un présage de rencontre amoureuse. J’ai essayé. Je n’ai jamais atteint la pierre. No comment.

     

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    Les pierres de l'amour

                Il existe une expression japonaise « Kiyomizu no butai kara tobioriru » qui signifie « se jeter du Kiyomizu-dera » ou, en français, « se jeter à l’eau ». En effet, sous la période Edo, une rumeur prétendait que les personnes capables de survivre à un saut de la plateforme du temple, verraient leurs vœux se réaliser. 234 sauts ont été comptabilisés avec un taux de survie de 85,4 %. Le saut fait une quinzaine de mètres et la végétation au sol permettrait d’amortir le choc. La pratique est quand même aujourd’hui interdite. Ils sont fous ces japonais ! D’ailleurs j’ai cru que mon guide se moquait de moi lorsqu’il m’a raconté cette anecdote.

     

    Kyoto, jour 2

    Statue de dragon du temple

                Enfin bref, ce temple est l’un des joyaux de Kyoto et malgré ses traditions plutôt étranges pour des occidents et le goût bizarre de son eau, il est très agréable à visiter. Il y règne une atmosphère spéciale, qui mêle sérénité et harmonie. Les moines qui y vivent sont accueillants envers les étrangers et on se sent juste bien dans et endroit, propice à la méditation et à la réflexion. Il est plaisant d’errer dans ces jardins japonais typiques bien entretenus, de goûter au simple plaisir d’exister et de sentir le soleil réchauffer sa peau. Comme vous le voyez, l’ambiance spirituelle de ces temples à déteint sur moi et sur mon humeur. J’en oublierais presque que je me suis fait agresser hier par une mamie hystérique. 

     

            Le soir, je pus obtenir une table dans un Ryotei de Kyoto, un restaurant japonais entouré d'un jardin traditionnel. Le Ryotei dans lequel j'ai eu la chance de dîner se nomme Hyo-Tei est est tenu par le chef Eitishi  Takahashi. Au menu, des plats rafinés et typiquement japonais tel du boeuf de Kobé en sukiyaki (en steack) ou encore du daifuku, un gateau à base de riz.

     

    Kyoto, jour 2

    Daifuku

            Je passai ensuite la nuit dans un petit hôtel traditionnel, le ryokan Motonago où confort et tradition cohabitaient sans se marcher sur les pieds.

    Kyoto, jour 2

    Kyoto, jour 2

    BONUS : Pour vous remettre de mon très long article, je vous propose de regarder cette vidéo de Cyprien sur le Japon !


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  •         Kamakura n’est peut-être pas la ville la plus connue du japon, mais elle déborde d’un charme certain. C’est une petite cité côtière au riche passé historique qui fut capitale du Japon jusqu’en 1333.

     

    Je vous invite tout d’abord à me suivre au sanctuaire Shinto,Tsurugaoka Hachiman-gū, le plus important de Kamakura. Oh, je vous vois venir ! « Elle va encore nous parler de temples, de temples et de temples. Il n’y a donc rien d ‘autre à voir au japon ? ». Hé bien si, mais les temples sont tellement beaux que je ne vais pas me priver de vous en parler encore et encore. Et celui-ci à une histoire assez intéressante, enfin vous allez bien voir.

     

    Entrée du temple

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    Les escaliers infernaux

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    Cérémonie traditionnelle 

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    Ce sanctuaire a été construit en 1063 et est dédié à un certain Hachiman Daimyojin, au nom imprononçable, dieu de la guerre de son état et protecteur de la ville. Alors essayons de ne pas l’offenser, voulez-vous. C’est  Minamoto no Yoritomo, le fondateur du shogun Kamakura, qui choisit cette ville en 1191 et qui décida que le pauvre Hachiman, qui n’avait rien demandé, en devienne le protecteur. Une charge de travail en plus pour le dieu, une !

    Kamakura, jour 3

    Le fameux Hachiman

    Une gentille vieille dame qui vendait des fleurs près du temple racontait à qui voulait bien l’écouter des anecdotes sur ce lieu. De nature curieuse, j’ai décidé de me rapprocher et d’écouter ce qu’elle disait. Bien que je n’aie pas tout compris, elle narrait l’histoire de plusieurs centaines de guerriers d’un clan qui se sont donnés la mort au sein du temple suite à une défaite lors d’une guerre contre le clan Taira. Bref pas très joyeux, mais cela illustre bien le sens du sacrifice qui court dans les veines japonaises. Cette histoire m’a fait penser à un film d’animation japonais « Escadron fleurs de cerisiers ». Lors de la guerre du Pacifique, le capitaine Nogami, pilote suicide japonais veut donner sa vie en se projetant avec son avion bourré d'explosifs contre la flotte Américaine. Sa première tentative se traduisit par un échec, mais il trouva la mort lors de son second essai qui entraîna l’explosion d’un porte avion américain. Mais je divague….

    D’ailleurs en parlant d’histoire sordide, au pied d’un escalier qui mène au temple on trouve un Ginkgo Biloba, un arbre au tronc épais avec de petites feuilles vertes. Cet arbre est une vraie star. Il aurait permis au petit Kugyo Minamoto de se cacher lors de l’assassinat de son oncle, le troisième Shogun. Mais en vérité, personne ne sait si cet arbre est celui d’origine ou si un autre arbre avait été replanté ici.

    En bref, ce sanctuaire traditionnel, peint d’une vive couleur rouge, est un lieu agréable à découvrir, bien qu’il faille escalader un nombre incalculable de marches pour y parvenir. Voilà pourquoi je vous conseille de chausser des baskets plutôt que des getas sinon vous risqueriez de n’admirer cette merveille qu’en photo sur google image.

    Après avoir grignotés quelques onigris (des boulettes de riz fourrées d’un ingrédient mystère et entourée d’algues) achetés dans une petite épicerie, j’ai décidé de reprendre ma route en direction du quartier de Komachi dans lequel on trouve le célèbre Bouddha Daibutsu.

    Ka

    Onigri fourré au saumon

    Ka

    Onigri dont je n'ai pu déterminer le goût, mais surement des algues étant donné que c'était vert.

    Ce Bouddha est sans conteste le monument le plus connu de la ville, mais aussi le plus touristique. Il vous faudra débourser 200 yens pour pouvoir le contempler. (Pas de panique, cela vaut environ 1,50 euros) Le grand Bouddah Amitabha est une gigantesque statue de bronze datant de 1252, mesurant 14 m à vue d’œil, et qui doit peser plus de 120 tonnes. Les sculpteurs de cette œuvre d’art ont probablement été Gorōemon Ōno ou Hisatomo Tanji. La statue est dans une position de la méditation zen dite « jo-in ».

     

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    Il y a même des fenêtres pour aérer Bouddha

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    S’il n’y avait pas autant de touristes le lieu serait sans conteste propice à la méditation. Derrière le Bouddha s’étale une forêt verdoyante, que je dirais sortie de Nausicaa et la vallée du vent. Oui, pour moi toutes les forêts ressemblent à celles vues dans l’œuvre de Miyazaki. Je n’y peux rien si je suis restée un grand enfant.

     

    Cette grande statue semble veiller sur la ville, n’en déplaise à Hachiman. Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise sur des marches à la contempler. En tout cas très longtemps étant donné que le soleil commençait à se coucher. Un panneau à l’entrée du site déclarait ceci : « Étranger, qui que tu sois et quelles que soient tes croyances, quand tu entreras dans ce sanctuaire, souviens-toi que tu foules un sol sacré par les siècles passés. Ceci est le temple de Bouddha et la porte de l'éternel, et tu dois donc entrer avec respect ». Cela traduit bien l’ambiance de ce lieu, je vous l’assure.

    Alors que je partais, j’entendis un guide qui expliquait que le bâtiment qui abritait le Bouddha aurait été ravagé par un typhon ou par un tsunami à la fin du XVe siècle. 

     

    D’ailleurs à une époque la statue était dorée. Aujourd’hui seules quelques traces subsistent. On peut également visiter l’intérieur car le Bouddha est creux et des graffitis laissés par les visiteurs sont visibles à l’intérieur. Quelle honte d’endommager pareille œuvre d’art ! Si je les tenais ces sales petits scrogneugneux, je leur ferais passer un sale quart d’heure en huit minutes ! De plus, à l’époque, trente-deux pétales de lotus en bronze entouraient le socle de la statue. Aujourd’hui il  n’y en a plus que quatre qui ne sont plus à leur place originelle.

    Un séisme en 1923 détruisit la base sur laquelle reposait la statue mais elle fut réparée deux ans plus tard. Des réparations eurent également lieu dans les années 60 et les japonais installèrent des protections contre les tremblements de terre. Mes amis, le pire a été évité !

     

    Ka

    Ka

    Le nectar japonais

    Après un repas composé de gyudon (du bœuf en lamelle avec des oignons) et largement arrosé de saké, acheté auprès d’un vendeur ambulant, je décidai d’aller prendre mes quartiers dans un petit ryokan dénommé le Kakiya.  Après une bonne journée de marche, rien ne vaut une vraie nuit de sommeil, allez, oust !

     

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    Ka

    Il y a même une télévision, vive la technologie !

     

    BONUS : Vidéo de fabrication de Onigri, enjoy !

     


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